Partir à la retraite anticipativement : bientôt la fin?

Partir à la retraite anticipativement : bientôt la fin?

Se basant sur les perspectives du Bureau fédéral du Plan (2019) qui présument que la population en âge de travailler (15-64 ans) diminuera entre 2018 et 2030 alors que les plus de 65 ans seront plus nombreux, le conseil supérieur de l’emploi préconise d’augmenter le taux d’activité de la population en âge de travailler. Rien de bien neuf nous direz-vous! Ce qui retient notre attention dans ce rapport “Plus d’actifs pour une économie prospère et inclusive” sont les recommandations affectant les 55 ans et plus. Que propose le conseil supérieur de l’emploi? Deux thèmes sur lesquels nous pouvons nous accorder aisément: d’une part, faire taire toute discrimination par rapport à l’âge. D’autre part, augmenter la participation des 55 ans et plus à la formation continue. Ce sur quoi nous sommes plus sceptiques concerne la remise en cause de l’ancienneté dans les salaires. Toutes les fonctions seront-elles concernées? Après combien d’années de carrière estime-t-on qu’il faille ne plus augmenter les salaire? Qu’en est-il de ceux qui optent pour un changement de carrière? Ce sont des réponses concrètes que l’on attend. Enfin, le conseil supérieur de l’emploi appelle à poursuivre le démantèlement des portes de sortie anticipée du marché du travail. Or, les conditions de la retraite anticipée sont, depuis le 1er janvier 2019, déjà devenues très restrictives. Il faut, en effet, avoir 63 ans et une carrière de 42 années pour prétendre à une retraite anticipée. Certes, on peut encore partir à 60 ans mais avec une carrière de 44 années! Il nous parait difficile de renforcer ces conditions.