23 Jan Un déficit de 80 millions à la caisse de pensions des dépités wallons : les dangers de l’investissement.
En décembre 2021, le greffe du Parlement Wallon envoie un rapport au Bureau du Parlement wallon. Un geste somme toute banal, comme il s’en réalise des centaines chaque mois dans cet organisme belge. Mais c’était sans compter son contenu explosif : une étude, réalisée par Deloitte, qui tire la sonnette d’alarme sur la gestion catastrophique de la caisse des pensions des députés wallons. Cette gestion a ouvert un gouffre de l’ordre de 22 millions d’euros. Si rien n’est fait, d’ici 2035, celui-ci s’élargira pour atteindre un déficit de 80 millions ! Comment l’expliquer ?
En 1999, rapporte Stéphane Tassin, « les députés wallons décident, sur la base des chiffres qui sont donnés par le directeur-fondé de pouvoir de l’époque – un agent du Parlement wallon – de réduire la dotation du Parlement » à la caisse des pensions des députés wallons. Ces informations souffraient d’une « certaine faiblesse », et furent présentées « de manière très optimiste ». C’est l’un des risques des placements financiers en matière de pension : le risque financier existe.
Cependant, ce risque financier n’a pas été évalué correctement, ni réévalué par la suite. Pire : il a motivé la baisse de la dotation à la caisse des pensions. Le montant débloqué a permis à chaque député(e) d’engager un collaborateur supplémentaire à mi-temps, faisant des députés wallons les mieux lotis à ce sujet. Une décision rendant difficile la possibilité d’un retour en arrière.