C’est peu avant les premières lueurs du 21 juillet qu’un accord a été conclu entre les partenaires du gouvernement De Wever. Il entérine la réforme des pensions annoncée dans l’accord gouvernemental. Cette réforme, motivée par des préoccupations quant à la viabilité financière du système actuel, introduit plusieurs mesures clés destinées à encourager des carrières plus longues, et à harmoniser les statuts entre les travailleurs.
À partir de 2026, un nouveau mécanisme sera mis en place pour encourager les travailleurs à partir à la retraite plus tard ou les pénaliser s'ils partent plus tôt.
Pour bénéficier du bonus ou pour échapper au malus, vous devez avoir :
Si vous remplissez les conditions ci-dessus ET que vous continuez à travailler après l'âge légal de la retraite, votre pension sera augmentée pour chaque année supplémentaire travaillée :
Si vous partez à la retraite avant l'âge légal, votre pension sera réduite, SAUF si vous remplissez une de ces conditions :
Si vous ne remplissez pas les conditions pour échapper au malus :
Le gouvernement a décidé que les périodes de maladie de longue durée seront toujours assimilées à du travail effectif.
Concrètement, voici comment la maladie est prise en compte :
Le gouvernement prévoit cependant d'atténuer l'impact du malus pour les personnes ayant connu de longues périodes de maladie.
Les détails précis de ces mesures seront définis après l'été lors de la deuxième lecture du texte par le gouvernement.
Les périodes de prépension, de chômage de longue durée et de fins de carrière ne seront désormais que partiellement prises en compte dans le calcul des pensions des salariés et des indépendants, à partir d'un certain seuil. À partir de 2027, les périodes assimilées qui représentent plus de 40 % de la carrière ne seront plus comptabilisées pour ceux nés entre 1961 et 1964. Par la suite, ce seuil diminuera de 5 % par an, pour atteindre 20 % en 2031 pour les générations nées entre 1965 et 1968, et les suivantes. Ce niveau est déjà en vigueur pour les fonctionnaires.
L'accord prévoit une harmonisation progressive des statuts entre les travailleurs du secteur public et privé. Pour les fonctionnaires, le calcul de la pension sera progressivement basé sur l'ensemble de la carrière de 45 ans, au lieu des 10 dernières années actuellement prises en compte. Cette transition débutera en 2027 et s'étalera jusqu'en 2062. De plus, la péréquation des pensions des fonctionnaires sera limitée à 0,3 % maximum à partir de 2026.
L'accord introduit un décalage dans l'indexation des pensions et des prestations sociales. Désormais, l'indexation interviendra trois mois après le dépassement de l'indice-pivot, au lieu du mois suivant comme c'était le cas auparavant. Cette mesure vise à réaliser des économies budgétaires tout en maintenant le mécanisme d'indexation. (vrt.be)
Début juin, le groupe NN actif dans le secteur bancaire avait publié les résultats de son enquête sur les réformes annoncées. Seuls 21 % des Belges jugent le paquet de réformes équilibré, tandis que 44 % estiment que les mesures vont trop loin. Par ailleurs, 42 % des personnes interrogées craignent de percevoir une pension moins élevée à l'avenir. (fr.businessam.be)