Le 9 juin prochain, nous nous rendrons aux urnes en vue d’élire les députés fédéraux qui composent la chambre des représentants. Faisons le point de la situation sur cette élection qui aura lieu en même temps que les scrutins régionaux et européens.

La chambre des représentants est composée de 150 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal de liste avec vote préférentiel et seuil électoral de 5 % dans 11 circonscriptions électorales de 4 à 24 sièges chacune correspondant aux 10 provinces du pays plus la capitale Bruxelles. Sur les onze circonscriptions, cinq recouvrent la partie néerlandophone du pays pour un total de 87 sièges, les 63 sièges restants étant répartis dans les six autres. L’exécutif devra donc réunir 76 sièges pour obtenir une majorité.

Les électeurs ont également la possibilité d'exprimer un vote préférentiel pour un candidat sur la liste pour laquelle ils votent, les sièges obtenus par chaque liste étant par la suite d'abord attribués aux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages en leur nom. Après décompte des voix, les sièges sont répartis à la proportionnelle aux candidats de tous les partis ayant franchi le seuil de 5 %, dans l'ordre de leur position sur les listes.

Composition actuelle de la Chambre

La majorité gouvernementale (la coalition dite "VIVALDI") est composée de :

  • PS (19 sièges)
  • MR (14)
  • Ecolo (13)
  • CD&V (12)
  • Open VLD (12)
  • Vooruit (9)
  • Groen (8)

Soit un total de 87 sièges.

L’opposition, qui totalise 63 sièges, est répartie comme suit :

  • N-VA (24)
  • VB (18)
  • PTB – PVDA (12)
  • Les Engagés (5)
  • DéFI (2)
  • Zelfstandig (2)

La difficulté en Belgique avec un scrutin proportionnel, c’est que l’on est obligé de faire une coalition pour gouverner. Actuellement, nous avons 7 partis dans la majorité. Ces coalitions sont toujours compliquées à mettre en place. Les négociations post élections durent très longtemps. Il faut en effet tenir compte des équilibres gauche/droite, francophone et néerlandophone. Ce n’est pas évident. Et la situation risque de devenir encore plus complexe après le 9 juin. En effet, si l’on en croit les sondages certains partis dits « traditionnels » ont tendance à perdre des électeurs au profit du PTB-PVDA et du Vlaams Belang.

Michel Wuyts

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